La Journée mondiale de l’alimentation est l’une des manifestations les plus suivies du calendrier des Nations Unies. Meurtris par les conflits, les inégalités, la crise climatique et la hausse des prix alimentaires, plus de 3,1 milliards de personnes soit près de 40% de la population mondiale ne peuvent se permettre une alimentation saine. Une alimentation saine aide à se protéger contre toutes les formes de malnutrition ainsi que contre toutes les maladies non transmissibles. Qui dit alimentation saine, dit régime alimentaire sain. Pourtant, la production continue et croissante d’aliments (ultra) transformés, l’urbanisation rapide, les conflits ont provoqués un changement des habitudes alimentaires. D’une part, nous avons ceux qui consomment davantage d’aliments très caloriques, riches en graisses saturées, en sucres et sodium, et de l’autre côté, ceux qui consomment des aliments pauvres en énergie, en protéines et en nutriments.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la composition exacte d’une alimentation saine, diversifiée et équilibrée varie selon les individus (comme par exemple le sexe, l’âge, le mode de vie et le niveau d’activité physique), les contextes socio-culturels et les aliments disponibles localement et les préférences alimentaires. Cependant, malgré la spécificité de chaque individu, les principes de base de ce que représente un régime alimentaire sain demeurent les mêmes. Il reviendra donc à chaque individu de s’en servir et de le moduler comme à son aise.

Alors, de quoi devrait-être constitué un régime alimentaire sain ? Un régime alimentaire sain est composé des éléments suivants :

• Des fruits, des légumes, des légumineuses, des céréales, des protéines d’origine animale.

• Une activité physique régulière.

• Consommer moins de sucre, moins de sel, moins de graisses.

Pour assurer un régime alimentaire sain pour tous, il faut la participation de plusieurs acteurs de divers secteurs, parmi lesquels le gouvernement et les entreprises publics comme privées.

Il faut créer un environnement alimentaire sain pouvant favoriser l’adoption, par les populations, des pratiques alimentaires bénéfiques en :

• Instaurant une cohérence dans les politiques nationales et les plans d’investissements, notamment dans les politiques commerciales, alimentaires et agricoles (renforcer les mesures incitant les producteurs et les vendeurs à cultiver, utiliser et vendre des fruits et légumes frais ; prendre des mesures pour renforcer la formulation des produits locaux en réduisant ainsi la consommation des aliments « ultra » transformés) ;

• Communiquer pour orienter les consommateurs afin qu’ils soient plus demandeurs des produits locaux et peu transformés  (promouvoir les arts culinaires locaux, promouvoir l’éducation nutritionnelle en milieu scolaire, sensibiliser sur les risques de la consommation d’aliments pas sains) ;

• Promouvoir les bonnes pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.